Desperate Houseboys

Non, ceci n'est pas le titre d'un spin-off basé sur la fameuse série "Desperate Housewives" (dont les Français écorchent le nom régulièrement: ce n'est pas "desesperate" mais "des-pe-ra-te"!). Ceci, messieurs-dames, est la réalité.

En me rendant nonchalamment à l'un de mes cours, je suis passée devant un tableau d'affichage sous lequel on peut trouver plusieurs kiosques à journaux. Et j'ai trouvé le dernier exemplaire de celui-ci: 

Un journal consacré aux sororités et aux fraternités (i.e. Greek Life)? Le titre a suffi à piquer ma curiosité. Me voilà donc assise dans le couloir à feuilleter ce mini-journal en attendant que mon cours d'histoire commence. Et je suis tombée sur LA perle. Un article qui fait à peine une page mais qui entoure une réalité très peu connue de nous, Français. Voire pas du tout, parce que je n'en avais jamais entendu parlé jusqu'à maintenant! Les Houseboys. Je n'avais croisé ce mot qu'une fois en lisant un article pour l'un de mes cours, quelques jours avant de trouver ce journal. Je n'avais à ce moment-là pas saisi le concept de ce mot. J'ai maintenant mes réponses.

Les Houseboys. Machos et chauvistes, passez votre chemin. Cet article ne plaira probablement qu'aux féministes. En effet, les Houseboys ne sont autres que des jeunes hommes employés dans les maisons de sororités, et uniquement des sororités! Ce sont des étudiants qui cherchent à travailler sur le campus et qui trouvent ici, d'après l'auteur de l'article, lui-même Houseboy, LE job de leur rêve. Pas compliqué, entouré de filles, avec la possibilité de créer des liens avec elles, chaque jour étant une nouvelle aventure pleine d'histoires (on parle de tout un tas de filles vivant entre elles, c'est forcément tumultueux et bruyant. Je le sais, j'ai 3 soeurs à la maison!). 

Mais, vous me direz, qu'en est-il du job en question? Très simple: arriver vers 16h30, nettoyer la cuisine et le comptoir après que les occupantes s'en soient servi pour leur déjeuner, préparer le dîner, mettre la table pour toutes les filles, servir les plats, faire la vaisselle, et s'atteler à toutes les petites tâches que la maîtresse de maison leur demande d'effectuer. Pas mal, hein? Inversion des rôles, nous y voilà!

En échange de ce travail, les Houseboys sont payés et ont droit à un repas gratuit. Et, bien sûr, pour citer l'auteur, "ceci est le job idéal pour tout étudiant qui souhaite rencontrer plein de filles". Ravie pour toi, mon gars! En attendant, si tous les hommes pouvaient s'atteler à ce genre de tâches sans qu'on le leur demande et, surtout, sans qu'ils soient payés, ce serait drôlement chouette!

Source: "Day in the life: Being a Houseboy", Josh McAfee, Greek Life, 25 Septembre 2013.